Philippe ROSSELLO
Géographe
Philippe : Je suis ingénieur en sciences géographiques. Mon activité consiste à penser les territoires de demain, anticiper les évolutions du climat ou encore évaluer les changements globaux. Je m’intéresse notamment à la dynamique et la structure spatiale des territoires. Concrètement, au quotidien, j’effectue de l’analyse spatiale, de la modélisation, du traitement de données, de la prospective environnementale et territoriale… Le tout pour imaginer le futur proche et lointain.
Je réponds aux besoins des collectivités territoriales, des associations, des entreprises, des laboratoires de recherche… Je monte des projets multipartenariaux qui me tiennent à cœur, ce qui nécessite la recherche de fonds, je réponds à des appels d’offre ou intervient également en sous-traitance dans certains cas.
Par exemple, j’ai récemment proposé une cartographie du climat présent et futur à fine échelle spatiale sur l’ensemble du territoire du Grand site Sainte-Victoire, en vue d’adapter les activités viticoles et forestières au changement climatique.
Créer des passerelles et des ponts entre la communauté scientifique et les acteurs du territoire. Cela permet de transférer les connaissances scientifiques et techniques avec l’objectif de mettre en place des actions partagées et efficaces sur le terrain.
Je vais soulever une problématique de la transition écologique et énergétique, appelée aussi la « transition verte ». J’interviens régulièrement auprès des élus, décideurs, gestionnaires, entreprises, associations et citoyens pour présenter les impacts du changement climatique, les pistes d’adaptation et d’atténuation. La communication sur les enjeux du changement climatique n’a jamais été si massive et diffuse (médias, réseaux sociaux…), pourtant les acteurs des territoires ne savent pas toujours comment s’engager dans la transition verte.
Lors des présentations publiques ouvertes à tous, par exemple, les mots et expressions les plus répétés sont : « paumé », « informations contradictoires », « absence d’orientations indépendantes », « pas d’aides », « isolement », « contraintes réglementaires »… Malgré les efforts de l’État, des collectivités, des associations, etc., les citoyens ont encore du mal à s’approprier et synthétiser les connaissances. Nous avons donc le sentiment que la société est sur le point de basculer dans la transition verte, mais il faut encore parcourir du chemin et renforcer le dialogue.
- la persévérance, en étant convaincu du bien-fondé des projets mis en œuvre. Cela nécessite une remise en question permanente ;
- savoir partager ses convictions, son envie et sa motivation, en privilégiant le travail collectif ;
- la volonté d’innover.
La première raison est la situation géographique, à proximité immédiate du centre-ville, et l’équipement de La Passerelle. Je me déplace à pied ou à vélo.
Ensuite, dans un espace de coworking, il est possible de mutualiser et partager des outils (imprimante, connexion internet, etc.). C’est aussi un bon moyen de mixer les disciplines et les thématiques de travail, ce qui offre une ouverture vers d’autres métiers ou projets.
Le coworking est une forme moderne du travail qui émerge dans les villes depuis maintenant des années et qui est appelée à évoluer encore. À Avignon, ce type d’hébergement collectif pourrait permettre d’occuper les locaux vides au centre-ville et de sa périphérie immédiate.